
L'essentiel
Ce que nous avons vu...
Pour se rendre en Mongolie, Antoine et Florent ont décidé de traverser la Russie en Transsibérien depuis Moscou jusqu'à Oulan-Oude en faisant une escale à Irkoutsk pour aller au lac Baïkal. Craignant les longs trajets monotones, Johan a préféré prendre l'avion pour se rendre directement en Mongolie. Voici un résumé de ce que nous avons vu en Russie :
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Ville de Moscou (3j)​​
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Place rouge
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Kremlin
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Métro
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Cathédrale saint-Basile
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Cathédrale du Christ sauveur
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Théâtre Bolchoï
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Parc Gorki
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Rue Arbat
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Marché artisanal
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Lac des Cygnes
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Transsibérien (4j)
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Irkoutsk (2j)​​
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Listvianka
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Lac Baïkal
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Transsibérien (1j)
Les transports
À Moscou le métro est propre, rapide et dessert très efficacement toute la ville, on peut notamment l'emprunter pour revenir de l'aéroport. En plus des nombreuses lignes transverses, le métro moscovite possède des lignes circulaires de plus en plus larges, ce qui est très pratique pour rallier deux banlieues.
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Le Transsibérien c'est du "slow travel", ou comment parcourir la Russie d'est en ouest en environ cent cinquante heures. Certains comme Florent et Antoine qui ont parcouru d'une traite Moscou/Irkoutsk diront que c'est l'ennui mortel d'une forêt de bouleaux continue sur plus de 5000 km, étalée sur cinq fuseaux horaires, traversée à la vitesse moyenne de 50 km/h pendant près de cinq jours ! Cependant si vous n'avez pas peur de l'ennui et que vous emportez un bon bouquin, c'est une expérience intéressante. Il faut dire que les Russes sont d'une grande générosité et le long trajet permet d'entamer une relation plus profonde que lors de ces simples rencontres qui durent quelques minutes. Une solution qui peut valoir le coup, si l'on veut éviter ces dizaines d'heures de confinement dans le train, est de s'arrêter un jour ou deux dans plusieurs villes desservies par le Transsibérien (Kazan, Iekaterinbourg et Novossibirsk valent le détour d'après les gens rencontrés).
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Il y a trois classes différentes dans le Transsibérien dont seulement deux sont accessibles à la vente en ligne. La troisième classe, la platzkart, n'est accessible qu'en achat direct aux guichets des gares du parcours. La différence de prix est colossale. Pour rallier Moscou à Oulan-Oude (5200 km) nous avons payé l'équivalent d'un peu plus de 100 €. Très peu fréquentée par les touristes (car méconnue), la platzkart est la classe des Russes qui voyagent non pas pour le tourisme mais pour les affaires ou pour rentrer chez eux. Rencontres garanties ! En terme de confort la platzkart est dénuée de douches et constituée de couchettes d'1,70 m de long pour 80 cm de large. Elles sont organisées en carré comme dans les compartiments de seconde classe mais sans cloison ni porte. Ce site explique bien la situation https://fr.rbth.com/tourisme/80838-russie-voyage-trains-nuit-platzkarts-guide.
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Les wagons sont propres et tenus d'une main de fer par les fameuses"provodnika" qui retiennent par cœur les arrêts de chaque passager et viennent vous réveiller quarante minutes avant le vôtre. Impressionnant ! Petit tips : eau chaude à volonté, pensez à prendre du thé.
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Le Transsibérien est connu pour sa ponctualité légendaire. Effectivement, même après cinq jours de voyage, il s'arrête à la minute près à l'horaire prévu par le planning, lisible aux extrémités des wagons. Attention cependant, les horaires indiqués sur les billets et le planning sont donnés en heure locale et non à l'heure de Moscou. Quand bien même on vous réveillera, pensez à changer l'heure de votre montre à chaque fuseau horaire.
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Pour acheter vos billets depuis Moscou, rendez-vous à la gare de Yaroslavskiy près de la gare de Kazan et celle de Léningrad dans l'est de Moscou. Sachez qu'aux guichets, personne ne parle anglais. Faites-vous donc accompagner par un bilingue ou rédigez très précisément le détail du trajet que vous souhaitez réaliser en précisant les dates, les escales, la classe et vos préférences de couchette et faites-le traduire en cyrillique sur Google trad. Expliquez également au début de votre texte que vous ne parlez pas un mot de russe. Armez-vous ensuite de confiance et présentez votre requête au guichet.
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Enfin, pour nous rendre d'Oulan-Oude à Oulan-Bator, nous avons pris le bus car cela était beaucoup moins cher que le train. En effet, pour se rendre en Mongolie depuis Oulan-Oude on peut prendre le Transmongolien, mais il n'existe pas de troisième classe dans ces trains donc les prix grimpent très vite. Pour réserver notre trajet de bus nous sommes passés par une agence basée à Oulan-Oude qui dépose les billets à la reception de l'hébergement de notre choix. Sachez qu'il est également possible de les récupérer directement auprès du conducteur du bus. Pas d'agence particulière à recommander mais Za Baikalom semble plutôt connue.
Nos petits plaisirs gustatifs et reposants !
Pas grand-chose à dire dans cette rubrique, tant nous avons passé de temps dans le Transsibérien. Nous avons cependant goûté le bortsch (la fameuse soupe de betterave) : c'est très bon !
Auparavant, nous avons dégusté quelques spécialités des pays de l'ex-URSS dans des restaurants à Moscou, spécialités moldaves, ouzbeks et géorgiennes. Goutues de souvenir !
Vie pratique
Il n'y a pas vraiment de période parfaite pour voyager en Russie, cela dépend de l'ambiance que vous souhaitez y trouver. Il y fait très froid en hiver mais également très chaud en été (climat continental dans la quasi totalité du pays). Nous y étions en avril, les températures étaient plutôt douces mais sujettes à de fortes variations. Nous avons eu plus de 20°â€¯C sur le lac Baïkal et de la neige le lendemain. En débarquant du train à Oulan-Oude, le thermomètre de la gare affichait -14°â€¯C.
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Concernant le décalage horaire, la Russie s'étend sur dix fuseaux horaires différents de GMT+3 à GMT+12. Attention donc à régler régulièrement votre montre, surtout si vous prenez le Transsibérien.
Pour les prises électriques, elles sont les mêmes qu'en France dans la majorité des endroits. Cependant, si vous logez chez un habitant dont le réseau électrique n'aurait pas été refait à neuf, vous pourriez tomber sur des prises à deux trous plus petits que les nôtres, nécessitant un adaptateur que vous pourrez acheter sur place.
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Côté internet on bénéficie de 25 Go gratuits dans ce pays avec le forfait Free à 20 €. La 4G fonctionnait très bien dans les villes mais beaucoup moins bien (pour ne pas dire pas du tout) au milieu de la taïga dans le Transsibérien.
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En matière de sécurité nous n'avons jamais été inquiétés, au contraire nous avons trouvé les Russes vraiment chaleureux et curieux.
Argent
Vous pourrez a priori à peu près tout payer par carte en Russie. Néanmoins pour ceux qui préfèrent gérer du liquide, nous n'avons pas payé de frais bancaires lors de nos retraits.
Coté budget, nous n'avons séjourné qu'à Moscou où le coût de la vie est probablement plus cher que dans le reste du pays ; difficile alors de donner une idée de budget mensuel. Cependant, la vie y semble tout de même moins chère qu'en France. En voyageant au moindre coût et sans sortir au Bolchoï toutes les semaines, il doit être possible de s'en sortir avec 1000 € pour un mois.
Papiers
Pour voyager en Russie vous aurez besoin de faire un visa. Il est cher et assez pénible à faire. Vous trouverez le détail des démarches à suivre sur ce site. Comme pour toutes les demandes de visa, vous pouvez vous affranchir des démarches en passant par une agence moyennant finance. Soyez prévoyant, ne vous fiez pas aux délais officiels et prenez-vous y longtemps à l'avance (cinq à six semaines). La demande de visa "en urgence" nous a coûté 120 €...
Photo d'en-tête :
Lac Baïkal - avril 2019
Listvianka - Russie
