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Récit

Région de Granada

Granada

Nous venons de passer la frontière avec le Costa Rica, notre bus se dirige vers Granada.

Lorsque que nous arrivons, la nuit est déjà tombée et il n’y a plus personne dans les rues à cause du couvre-feu. La situation est assez inquiétante, je suis assez angoissé par ce qu’on nous a raconté. Le pays est en guerre civile et le chauffeur du bus nous conseille vivement de prendre un taxi pour nous rendre à notre hostel.  Djo et Antoine sont moins inquiets ; après tout, l’hostale n’est qu’à un peu plus d’un kilomètre. L’avantage d’être trois, c’est qu’il y a toujours une majorité numérique quand il faut prendre une décision. Nous parcourons la distance sans encombre et investissons notre chambre après un bref passage à la réception. Quelque temps après, l’appel de la faim se fait sentir et nous sortons manger un morceau.

Ce n’est que le lendemain matin que nous apprécions réellement l’hostale. Les parties communes sont très sympas, aménagées avec des banquettes autour de tables basses, le tout bordant un patio à ciel ouvert où s’étendent des hamacs à travers la végétation. Pour ne rien gâcher de la fête, le petit déjeuner offert est constitué de délicieux pancakes fraîchement préparés accompagnés de sirop d’érable.

Hormis un passage à la poste pour Antoine puis dans une laverie pour nous trois, nous passons la journée à visiter la ville. Granada se révèle être particulièrement jolie, probablement l'une des plus belles villes que nous ayons visitée en Amérique latine. Au fur et à mesure de la journée, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que les gens sont gentils, accueillants ; bien loin de l’atmosphère d'un pays en guerre civile que l’on avait imaginée.

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Volcan Mombacho

Le lendemain, après avoir englouti nos pancakes, nous montons dans un colectivo en direction du volcan Mombacho. Le bus nous dépose au pied d’une route en bitume qui se dirige vers le sommet du volcan. À partir d’ici, nous continuons à pied. Au bout d’un kilomètre nous arrivons à la billetterie où l’on nous précise qu’il reste à peu près quatre kilomètres pour 700 m de dénivelé.

 

Nous commençons alors notre première activité qui s’apparente à une randonnée. Je lance le chrono. Avec Antoine, nous partons sur les chapeaux de roues imposant alors un rythme soutenu. Après quelques centaines de mètres, n’étant pas d’humeur à marcher vite, Johan se laisse peu à peu distancer jusqu’à disparaître complètement au gré des virages. Le voyant faire, je sais qu’il ne fait que retarder l’inévitable et que je le verrai me rattraper puis me dépasser d’ici quelque temps. Petit à petit, la distance qui me sépare d’Antoine passe de quelques mètres à quelques dizaines de mètres. Marchant maintenant seul entre Antoine et Johan, je progresse le long de la route qui parfois est si pentue que je me demande comment font les voitures pour la grimper. Soudain sans surprise, en regardant par-dessus mon épaule, j’aperçois Johan au tournant d’un virage. Comme si j’étais arrêté, il me dépasse pour disparaître au prochain virage. Lorsque j’arrive au sommet, je découvre Antoine et Johan, le sourire aux lèvres, dégustant une banane. J’apprends que Johan a finalement rattrapé Antoine pour arriver au sommet quelques petites minutes avant lui. Ils viennent d’avaler les 700 m de dénivelé en à peine moins d’une heure.

Une fois rentrés dans son office, le gardien des lieux nous explique que le cratère n’est pas accessible sans guide. En revanche un sentier à travers la cloud forest permet d’en faire le tour. Malheureusement, qui dit cloud forest, dit aucune visibilité et donc : adieu les points de vue !

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Volcan Masaya

Le soir venu, l’hostale organise un petit tour réservé à ses clients pour aller visiter le volcan Masaya, un des rares volcans au monde où l’on peut observer de la lave en fusion. Nous partons à six dans un mini-van. Arrivés sur les lieux, le tour commence par la visite du musée où l’on en apprend sur les différents volcans de la région et les activités du Masaya. En fin de visite, le guide nous remercie chaleureusement pour notre présence avant de nous parler de la situation politique actuelle au Nicaragua.

Il nous explique que quelques années plus tôt, le président s'est porté en faveur d’un nouveau projet pour construire un canal à travers le Nicaragua pour relier le Pacifique à l’Atlantique, faisant ainsi concurrence au canal de Panama. Pour réduire les coûts de construction, le canal doit passer par le lac Nicaragua (ou lago Cocibolca), le détruisant en partie et bouleversant ainsi l’écosystème de l’île d’Ometepe tout en polluant la réserve d’eau douce des habitants de la région. Le peuple nicaraguayen se positionne alors contre le projet, ralentissant ainsi son exécution. En avril 2018, un incendie se déclare dans le sud-est du pays sur le futur tracé dudit canal. Le gouvernement n'entreprend rien pour le combattre. Qui plus est, il refuse l’aide proposée par le Costa Rica et par d'autres pays américains. L'incendie perdure et ravage une grande partie de la région. Le peuple accuse alors le gouvernement d’avoir laissé se propager l’incendie, si ce n’est de l’avoir provoqué, pour que les travaux de construction du canal soient facilités. Des manifestations pacifiques se développent dans tout le pays, devant lesquelles le gouvernement réplique d’abord pacifiquement mais par la suite en tirant à balles réelles sur les opposants. S’ensuit une chasse, menée par les forces armées, afin d'éliminer les opposants au projet du canal pendant laquelle des milliers de Nicaraguayens sont tués et autant, portés disparus. La presse décrit les événements comme une guerre civile plutôt que comme une répression armée de l’opposition.

En l’espace de quelques mois, le Nicaragua perd son image de pays le plus sûr d’Amérique centrale pour faire place à celle d’un pays en guerre civile. En résulte une chute drastique du tourisme, mettant en péril tout un pan de l’économie du pays et menant au chômage une partie de la population.

Pour le guide, notre présence représente l’espoir que les touristes n’auront pas peur de revenir au Nicaragua. Il nous assure  qu’aucun Nicaraguayen ne nous voudra, ni nous causera du mal pendant notre séjour, bien au contraire. Ceci explique pourquoi nous sommes choyés depuis notre arrivée et pourquoi nous le resterons tout au long de notre séjour.

Nous remontons ensuite dans le van en direction du sommet du volcan. Il fait nuit noire, si bien que l’on voit parfaitement le magma rougeoyant au fond du cratère, c’est très impressionnant !

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De bon matin, nous partons visiter l’église près de notre hostale que nous avons manquée jusqu’alors. Rien d’extraordinaire, si ce n’est la possibilité de monter jusqu’au clocher, offrant alors une jolie vue panoramique sur toute la ville. Sortis de là, nous montons dans un bus en direction du marché de Masaya. Nous nous sommes perdus pendant deux bonnes heures à déambuler dans ce marché, très sympa !

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En milieu d’après-midi nous prenons un colectivo en direction du lago de Apoyo. Ce lac de cinq kilomètres de diamètre est situé dans le cratère d’un volcan éteint. Le colectivo nous dépose en contre-haut du lac, nous laissant une bonne marche de trois kilomètres à combler pour descendre jusqu’à l’eau. Sur les bords du lac, se trouvent quelques restaurants et des bars, malheureusement tous fermés à cette saison. La baignade n’en est pour autant pas moins agréable.

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Petit à petit la soirée avance et nos espoirs de rentrer en colectivo s’envolent. En effet, les derniers transports collectifs depuis le lac jusqu’à la route principale sont passés depuis longtemps. Avant qu’il n’y ait plus du tout de passage, on tente de faire du stop. Après quarante bonnes minutes de refus, une voiture broute puis cale devant nous. On s’approche pour demander si l'on peut nous emmener. Le jeune homme assis au volant et la personne qui l'accompagne, un ami, vraisemblablement, acceptent de nous prendre. Une fois à bord, nous comprenons que le jeune homme est en pleine leçon de conduite avec cet "ami". Assez drôle, surtout que l’on n'est plus si sûr que l’arrêt à notre hauteur ait été volontaire. Une fois sur la route principale, ils nous déposent à un arrêt de colectivo et nous terminons le retour, serrés comme des sardines dans un mini-bus plein à craquer.

Ile d'Ometepe

De Granada au Little Morgan

Avec des amies rencontrées à l’auberge, nous montons dans un bus en direction de l’embarcadère pour prendre le ferry menant à l’île d’Ometepe. La traversée se fait sur une mer (lac) calme en plein cagnard. Le bateau met deux heures pour parvenir jusqu’à l’île. On la voit grandir au fur et à mesure que l’on s’en approche. Elle est composée de deux immenses volcans reliés par un isthme étroit, vraiment magnifique ! Voyant cela, je n’ai qu’une envie c’est de la survoler pour la voir depuis les airs.

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Une fois débarqués, nous cherchons un moyen de transport. Des taxis nous abordent pour nous proposer le transfert jusqu’à notre hostale, mais c’est hors de prix. On décide donc de tenter notre chance en stop mais comme nous sommes six, c'est sans succès. On finit par apprendre qu’un colectivo passe une heure plus tard qui nous emmènerait, moyennant un changement, à deux pas de notre hostale.

 

Nous passons le trajet debout, au milieu d’un bus qui ressemble aux bus scolaires américains. Nous arrivons au Little Morgan où Janny (l’une de nos compagnes de route temporaires) doit commencer un emploi saisonnier le lendemain. L’hostale, située au bord de l’eau, a la particularité d’élever quelques poules et quelques cochons qui vivent en totale liberté. Toute en bois, l’hostale est composée d'un ensemble de cabanes, individuelles ou non, pour le logement. Un carbet abrite les espaces communs. Ils sont couverts mais à l’air libre, sans murs, et le sol est en terre battue. L’ambiance y est vraiment très agréable, en grande partie grâce au gérant, un chaleureux Irlandais qui accepte de nous louer une chambre pour cinq, pour trois fois rien. Étant employée, Janny a ses propres quartiers. Cerise sur le gâteau, les bananes sont en libre service !

Après une baignade dans le lac avec vue sur les deux volcans et un cours de billard avec Morgan, le gérant, on prend l’apéro autour d’un jeu dont je ne me souviens plus les règles ; pour cause, le rhum est gratuit et à volonté le premier soir. Cette nuit-là nous découvrons les « Jungle Party » sur l’île d’Ometepe.

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Ojo de Agua

Le lendemain, Johan part de son côté pour la journée. Antoine et moi décidons de louer des vélos pour aller voir les sources chaudes Ojo de Agua à quelques kilomètres de là. Pia et Laurenn nous accompagnent. À notre grande surprise, les sources sont froides... Il est tout de même agréable de s’y baigner, elles sont plutôt bien aménagées mais elles ne présentent rien d’extraordinaire. Surprise presque sympathique, une corde de Tarzan permet de se jeter dans l’eau depuis un promontoire. Malheureusement, la réception se fait dans une hauteur d’eau insuffisante, pas très sécure.

Le soir nous retrouvons Johan qui nous raconte être allé voir des ruines archéologiques plutôt décevantes mais aussi avoir commencé l’ascension du volcan Maderas. Pour l’assurer, il faut a priori un guide. On décide donc de grimper le Maderas le lendemain. Grâce à la reconnaissance de Djo, on sait désormais où se trouve le départ du sentier. En entendant nos plans, Pia et Laurenn décident de nous accompagner : rendez-vous à 6 h, le lendemain, à l’entrée du parc pour commencer l’ascension à la fraîche. 

 

 

Au pied du Maderas

Johan, Antoine et moi décidons de quitter le Little Morgan pour dormir plus près du volcan. Au moment de partir Morgan nous arrête pour nous proposer d'emporter des bananes par peur qu'on ne trouve pas à manger ce soir. Avec Antoine et Djo, on se jette un regard mi-coupable, il faut dire qu'on n'a pas arrêté de dévaliser les grappes de bananes depuis notre arrivée, nous attirant d'ailleurs une petite réflexion tout à fait justifiée de la part de Morgan. Visiblement gêné de nous avoir réprimandé plus tôt et voulant se faire pardonner, le chaleureux Irlandais insiste pour qu'on embarque trois tonnes de bananes. Nous voilà donc partis, tous les trois un sac de bananes au bout de chaque bras, laissant derrière nous les grappes dépouillées de toute banane à peu près mure. On se sent un peu bête, mais une chose est sûre : Morgan ne nous aurait jamais laissé partir sans.

On finit par trouver une hostale tout près de l’entrée du parc, malheureusement celle-ci est fermée. Elle est constituée d’un unique bâtiment et d’un grand jardin. Comme nous n’avons nulle part d’autre où dormir, nous entrons sur la propriété et installons nos tentes. Peu après, le gérant arrive, nous allume la lumière du préau, active la WiFi et nous demande une modique somme pour planter nos tentes et utiliser les sanitaires.

Nous dînons dans un boui-boui, d'une assiette de riz accompagné de crudités, de poulet grillé et de bananes chips – des copeaux de bananes plantain fris, c’est délicieux ! Au plus grand plaisir d’Antoine, la quantité est au rendez-vous, ce qui est loin d’être toujours le cas. En quittant l’endroit, nous achetons un gros sachet de bananes chips à emporter et faisons la promesse de revenir le lendemain à 12 h 30 pour quatre couverts. La gérante esquisse un large sourire et nous promet en retour que tout sera prêt et le poulet grillé à souhait.

De retour à notre modeste logement, Johan et moi appelons en WiFi des amis communs pendant qu’Antoine, affalé sur une chaise de jardin en plastique, vide à un rythme constant le paquet de bananes chips comme s’il s’agissait de pop-corn, un sourire satisfait aux lèvres. Un véritable moment de béatitude, un plaisir pur et simple.

En revenant de la douche – quatre planches de bois au milieu du jardin et une arrivée d’eau – Johan nous déclare qu’il s’agit de la pire douche rencontrée depuis le début du voyage. Pas de lumière, exceptée celle de la lune, quelques lattes au sol pour éviter d’avoir les pieds dans l’herbe qu’on a laissé pousser, condamnant ainsi la moitié de la surface disponible, un tuyau sans embout en guise de pommeau de douche, évidemment pas d’eau chaude, quelques toiles d’araignées et des lames de rasoir au sol entre autres joyeusetés.  Moins cinq étoiles !

 

 

Volcan Maderas

Comme convenu la veille, les filles arrivent à 6 h et nous entamons la montée vers l’entrée du parc. Arrivés là, un garde nous explique qu’il ne peut nous faire entrer pour le moment car il n’a pas le carnet de tickets avec lequel doit arriver son collègue d’ici peu. Celui-ci arrive une heure plus tard. Nous remplissons les papiers, laissons nos sacs dans un local pour n’emporter que le strict minimum et commençons finalement l’ascension à 8 h 15.

Le début se fait dans une jungle humide mais sans trop de boue au sol. Plus on monte, plus on se rapproche de la cloud forest et le sol devient de plus en plus boueux. Après deux bonnes heures de marche, à s’enfoncer et à glisser je finis par tomber et m’étaler dans la boue. Dans un accès de rage contre cette randonnée sans intérêt, je pars à toute allure seul devant.

 

Quarante-cinq minutes plus tard je m’arrête pour boire quelques gorgées sur une portion de rocher. La vue serait sympa s’il n’y avait pas ce brouillard épais qu’est la cloud forest. En regardant sur maps.me je me rends compte que je suis tout près du sommet. Sur cette portion, un sentier très raide redescend à flanc de volcan et un autre se renfonce dans la jungle. Ayant de l’avance je décide d’emprunter le chemin qui s’enfonce dans la jungle quitte à revenir sur mes pas plus tard. Je m’engage alors sur un chemin digne d’un Indiana Jones. Je dois esquiver les marres de boue en jouant à l’équilibriste sur les racines apparentes et les arbres couchés, tout en me faufilant au travers de l’enchevêtrement de lianes. Au bout de cinq minutes je suis écorché de partout et j’ai à peine avancé, si bien que je commence à douter sérieusement que ce soit le chemin du sommet. Après vingt minutes, j’émerge hors de la jungle sur une étroite arrête. Ici le chemin semble redescendre, comme ce n’est pas mon objectif, je retourne sur mes pas pour revenir à la portion de rochers au croisement.

 

En arrivant, je retrouve les quatre autres. Leur ayant fait part de l’état du chemin, tous ne sont pas enclins à s’y aventurer. Johan décide de remonter avec moi pour voir cela de ses propres yeux. Arrivé à mi-chemin avant l’arrête où je me suis arrêté la fois précédente, je décide de repartir en arrière pour avertir les autres qu’on ne prendra finalement pas ce chemin, tandis que Johan continue un peu. De retour au croisement, les filles ont trouvé l’accès au cratère qui se trouve quelques centaines de mètres plus bas; nous avons loupé un embranchement. Et me voilà à nouveau sur ce fichu chemin de lianes pour aller chercher Johan. À présent, je vais beaucoup plus vite car c’est la troisième fois que je l’emprunte. Arrivé à l’arrête, pas de trace de Djo mais je le retrouve un peu plus loin, au pied d’une antenne météo. Nous sommes probablement au sommet du volcan où du moins sur le contour du cratère.

Nous redescendons auprès des autres et retournons sur nos pas pour trouver l’embranchement que l’on a manqué. En bas d’un chemin raide mais relativement praticable, on trouve au fond du cratère un grand lac. Malgré la vase, il fait tellement chaud que l’on décide de s’y baigner.

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Nous arrivons comme prévu vers 12 h 30 au petit boui-boui de la veille où nous attend le repas promis. Après une ascension aussi frustrante par son absence de récompense que fatigante nerveusement à patauger dans la boue sous 30° C  et 200 % d’humidité, à s’écorcher sur la végétation, le repas prend des airs de paradis. Le soir nous retournons dormir au Little Morgan.

 

Du Nicaragua à la Colombie

Il est 8 h du matin et nous entamons alors le plus long trajet de notre tour du monde. Nous sommes sur l’île d’Ometepe au Nicaragua et l’on cherche à se rendre à San Gil en Colombie.

Pour passer de l’Amérique centrale à l’Amérique du Sud il n’y a que deux moyens possibles : l’avion ou le bateau. La route du Costa Rica s'arrête dans la région sud du Panama où se trouve la jungle dite la plus dangereuse du monde, pas tant pour sa faune que pour ses occupants. La région est aux mains des trafiquants de drogue. Leur influence est telle que lorsque le gouvernement colombien a proposé au Panama d’aider à financer une route, ce dernier a refusé afin de ne pas faciliter l’expansion du narcotrafic. Aucune route officielle ne relie la Colombie au Panama. Pour nous, ce sera donc l’avion depuis Panama City jusqu’à Bogota.

Depuis Ometepe, nous faisons du stop pour aller prendre le ferry, puis nous montons dans un bus pour arriver le soir à San José au Costa Rica. Le lendemain midi nous reprenons un bus qui nous emmène jusqu’à Panama City où nous arrivons au petit matin. En début d’après-midi, un frappuccino dans le ventre, notre avion décolle pour atterrir une paire d’heure plus tard à Bogota où nous prenons un bus le soir pour arriver à San Gil le lendemain matin.  Soixante-douze heures de voyage...

Photo d'en-tête :

Volcán Masaya - novembre 2018

Granada - Nicaragua

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